L’aurivè
Ün brav’omu ünt’u vespru de l’age
Qand’u tempu è vegnüu d’a reflessiùn
Sut’ün veyu aurivè sença cairùn
S’asseta per se gode u paisage.
Ün fì d’àiga se sfira ünt’u valùn
Unde üna granuya fà tapage
A marina lüje tra u fœyage
Carche aujelu scivora a so’ cançùn.
L’omu dije a l’àrburu : « M’apièije
Che tü sici u sìmbulu d’a pàije,
Dà-me ‘na frasca per i mei piciui. »
L’àrburu responde: « Me despièije
D’u cunfessà; i omi sun belinui,
Ghe dai de liri, ne fan de bastui.
René Stefanelli
(Graphie de l’auteur)
L’olivier
Un brave homme, au soir de son âge
Quand est venu le temps de la réflexion
Sous un vieil olivier, encore sain,
S’assied pour jouir du paysage.
Un filet d’eau s’écoule dans le vallon
Où une grenouille fait du tapage
La mer brille à travers le feuillage
Quelque oiseau siffle sa chanson.
L’homme dit à l’arbre : « il me plaît
Que tu sois le symbole de la paix,
Donne-moi un rameau pour mes petits.
L’arbre répond : « Il me déplaît
De le confesser, les hommes sont stupides,
Tu leur donnes des lys, ils en font des bâtons.
(Traduction de littérale)