Le dicton du jour

« Qü nun ciura nun teta »

Qui ne pleure pas ne tète pas (qui ne réclame pas n’a rien)

Monaco à travers les Siècles

Un brin d’histoire sur le pays

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7 – De la Révolution française à l’Empire

De la Révolution française à l’Empire

Honoré III se rendit compte cependant que la puissance protectrice de la France n’était plus ce qu’elle était à l’époque du Roi Soleil. Le Rocher, malgré les défenses aménagées par Antoine Ier, n’était plus en mesure de résister à une attaque appuyée par de l’artillerie lourde de l’époque. Conscient de cette situation, le Prince avait déclaré la neutralité de la Principauté afin de la tenir à l’écart des nombreux conflits entre les puissances européennes.

Mais les épreuves les plus grandes attendaient ce Prince… celles de la Révolution française qui le 13 janvier 1793 décidera de la déchéance du Prince et du rattachement de la Principauté de Monaco à la France sous le nom de Fort d’Hercule, sous-préfecture du département des Alpes-Maritimes.

De 1793 jusqu’au traité de Paris du 30 mai 1814, Monaco n’existera plus en tant que principauté.

A la déchéance de l’Empereur Napoléon Ier, les Grimaldi retrouveront par le traité de Paris la pleine possession de leur Etat. La Principauté bénéficiera de la protection de la France telle qu’elle fut stipulée par le traité de Péronne (1641). Toutefois, après les Cent Jours, un nouveau traité de Paris (1815) confirma les Grimaldi dans leurs possessions mais plaça, d’autorité, la Principauté sous la protection du roi de Piémont-Sardaigne ! Alors que la Maison de Savoie n’avait eu de cesse au cours des siècles précédents de s’emparer de Monaco et de Menton. Cette disposition, comme on peut s’en douter, fut néfaste pour la Principauté.

La restauration des Princes de Monaco

Le Prince Honoré IV

Le Prince Honoré IV (1758-1819), son père Honoré III étant décédé à Paris le 12 mai 1795, fut rétabli dans ses droits souverains le 30 mai 1814 et prit possession de la Principauté le 17 juin 1814 par l’intermédiaire du gouverneur général qu’il avait nommé.

Le Prince Honoré V

Cependant, en raison de son état de santé, le Prince Honoré IV ne revit jamais sa Principauté ; il décèdera le 16 février 1819. Son fils Honoré-Gabriel, duc de Valentinois, Prince héréditaire, se fit donner une procuration pour l’administration du pays et se rendit à Monaco le 3 mars 1815, après avoir rencontré Napoléon à Antibes qui débarquait pour commencer sa marche sur Paris !

Le Prince héréditaire, devenu Honoré V (1778-1841), gouvernera la Principauté jusqu’en 1841. Son règne fut des plus difficiles en raison des faibles ressources du pays, de la perte des revenus des fiefs de France et des constants mouvements d’opposition au Prince qui aboutirent à de violentes émeutes à Menton en 1821.

6 – Le XVIIIe siècle monégasque

Le XVIIIe siècle monégasque

Le Prince Antoine Ier

Destiné aux armes au service de la France, comme ses ancêtres, il participa aux campagnes de Flandre et d’Allemagne. Mais, en raison de ses blessures et de difficultés financières dues aux dépenses somptuaires faites par son père lors de son ambassade à Rome, Antoine Ier se retira très tôt à Monaco. Il s’occupa des affaires du pays et, surtout, de l’amélioration des fortifications de Monaco. Il renforcera les défenses du Rocher en édifiant la tour de l’Oreillon (1708), en érigeant l’Eperon nord du Rocher en bastion, qui prendra le nom de Fort Antoine (1709), en surélevant le bastion de Serravalle et en construisant une immense citerne à l’emplacement de l’actuelle prison. Ces travaux durèrent jusqu’en 1714, date de la réalisation de la Porte haute de la Rampe Major. Ces transformations furent financées en partie par ses revenus des terres de France mais surtout par la fonte de ses pièces d’argenterie et la vente de biens de famille.

La Princesse Louise-Hippolyte

Après la paix du traité d’Utrecht qui mit fin aux guerres en Europe, le Prince se consacra à l’embellissement du Palais et de sa « maison de campagne » à Carnolès, près de Menton où, avec ses filles, il organisait des concerts et un cercle de lecture des œuvres qu’il recevait de Paris. Il entretint également une abondante correspondance diplomatique aussi bien avec la France que l’Italie.

Le Prince Jacques Ier

A sa mort, le Prince Antoine Ier n’ayant eu que des filles, c’est son aînée Louise-Hippolyte (1697-1731) qui lui succèdera, mais seulement pendant une très courte période, du 20 février au 29 décembre 1731, date de sa mort à la suite d’une épidémie de variole. Son époux, Jacques de Matignon, comte de Torigni, devenu Prince de Monaco par mariage en prenant le nom et les Armes des Grimaldi, lui succèdera sous le nom de Jacques Ier (1689-1751). Mais en 1733, il abdiquera en faveur de son fils aîné Honoré III.

Honoré III (1720-1795) se consacrera lui aussi au service armé du roi de France et se distinguera lors de la guerre de Succession d’Autriche mais également à la bataille de Fontenoy et à celle de Raucoux où il fut blessé.

Le Prince Honoré III

Ce Prince va connaître, dans cette seconde moitié du XVIIIème siècle, des moments très difficiles. Entre 1746 et 1747, la Principauté, prise dans cette guerre de Succession, est assiégée par les troupes du roi de Piémont-Sardaigne (Maison de Savoie) et celle de la Maison d’Autriche en conflit avec la France, bien que le Prince ait fait connaître la neutralité de son pays. Les troupes austro-sardes furent obligées de lever le siège à l’arrivée des secours français.

5 – L’alliance française

L’alliance française

Cette nouvelle alliance donna au Prince de Monaco une place éminente à la Cour du roi de France. Le Roi lui accordera le duché de Valentinois avec la Pairie, ainsi que le comté de Carladès en Auvergne, et, en faveur de son fils Hercule, le marquisat des Baux, avec la seigneurie de Saint-Rémy. Ces terres étaient données en compensation des fiefs perdus en Italie du fait de la rupture avec l’Espagne.

Son règne fut des plus brillant et les relations étroites avec les rois Louis XIII et Louis XIV furent bénéfiques à la Principauté qui était assurée de la protection du roi le plus puissant d’Europe. Son petit-fils Louis, sera même le filleul du Roi Soleil.

Le Prince Louis Ier

A la mort du Prince en 1662, son fils Hercule étant décédé accidentellement, c’est son petit-fils Louis Ier (1642-1701) qui lui succéda.Ce Prince montra son attachement à la France en servant le Roi dans ses Armées lors des guerres dans les Pays-Bas espagnols et, durant la guerre de succession d’Espagne, représentera le Roi comme ambassadeur auprès du Pape.

Il fut le premier Prince à épouser une Française. Alors que les Grimaldi s’étaient alliés à des familles italiennes ou espagnoles, Louis Ier épousera Marie-Charlotte-Catherine, fille du maréchal de Gramont, représentant d’une famille considérable à la Cour de France.

Bien que souvent absent de Monaco, Louis Ier ne négligea pas les affaires de son pays. Il organisa l’approvisionnement de la population en usant de ses droits d’affermages sur ses domaines français. Il essaya de régler l’épineux problème des frontières de la Principauté avec les habitants de La Turbie. Mais son œuvre la plus considérable fut la promulgation des Statuts de la Principauté ou Code Louis pour l’organisation civile, judiciaire et administrative de son Etat.

Son épouse, la Princesse Charlotte, fonda sur le Rocher en 1663 le Couvent qui sera confié aux religieuses de l’ordre de la Visitation avec pour mission d’éduquer les jeunes filles. Ce bâtiment abrite aujourd’hui le Lycée Albert Ier.

Le Prince décèda à Rome, le 3 janvier 1701 alors qu’il était en mission pour garantir les intérêts de la France auprès du Saint-Siège.

Le XVIIIe siècle monégasque

Au Prince Louis Ier succéda son fils Antoine Ier. Il avait également épousé une personne de haute noblesse, Marie de Lorraine, fille de Louis de Lorraine, comte d’Armagnac et grand-écuyer de France.

4 – La protection espagnole (1524-1641)

La protection espagnole (1524-1641)

Charles II Grimaldi

Deux de ses fils succédèrent à Honoré Ier, Charles II (1555-1589) puis Hercule Ier (1562-1604), sans qu’ils aient laissé une trace mémorable. Il convient de signaler cependant que ces deux seigneurs furent en butte aux vexations incessantes des Espagnols et que la Maison de Savoie ne faisait rien pour apaiser les tensions créées par les Turbiasques au sujet des limites du domaine seigneurial. Cette tension extrême devait aboutir à un complot fomenté par la Savoie pour s’emparer du Rocher et au cours duquel Hercule Ier fut tué au soir du 21 novembre 1604.
Honoré son fils mineur, fut placé sous la tutelle de son oncle le Prince de Valdetare, acquis à la cause de l’Espagne. Pendant cette tutelle le Rocher fut placé sous la « protection » d’une garnison espagnole et le futur Prince Honoré emmené à Milan pour y parfaire son éducation.
En 1616, Honoré II (1597-1662) qui avait pris le titre de Prince de Monaco retourna sur le Rocher. Il dut faire face aux tracasseries du commandant espagnol de la place qui se conduisait en maître. Non seulement son autorité et sa souveraineté étaient bafouées mais, en plus, les autres clauses du traité de 1524 n’étant pas mieux respectées, Honoré devait payer sur ses propres revenus cette garnison étrangère !

Le Prince Honoré II

Devant tant de vexations et voyant sa souveraineté mise en cause, Honoré II engagea des négociations discrètes avec la France de Louis XIII. Le cardinal de Richelieu qui menait une politique visant à affaiblir l’Espagne, y vit une occasion de couper la route des Espagnols vers l’Italie en leur enlevant la place de Monaco. Les pourparlers se firent dans le plus grand secret pour ne pas éveiller la méfiance ce ceux qui étaient maintenant considérés comme des envahisseurs.
Le 14 septembre 1641, un traité fut signé à Péronne. Le roi de France s’engageait à assurer la protection de Monaco. Il reconnaissait également la pleine souveraineté du Prince sur ses possessions. Une garnison française serait établie sur le Rocher et Honoré, se rappelant la conduite du commandant espagnol, s’en fit donner le commandement… mais aussi la solde correspondante !
Mais pour mettre en œuvre ce traité il fallait chasser les Espagnols. Lors de la nuit du 17 novembre, avec l’aide de la population monégasque et mentonnaise, les Espagnols furent chassés du pays. Le Prince de Monaco pouvait craindre des représailles mais le traité avec la France lui garantissait sa sécurité d’autant plus qu’une garnison française de près de cinq cents hommes vint s’installer sur le Rocher.
Par ce fait d’armes, le Prince Honoré II retrouvait son indépendance et assurait aussi sa pleine souveraineté sur sa Principauté.

3 – L’affirmation de la possession de Monaco par les Grimaldi

L’affirmation de la possession de Monaco par les Grimaldi

Plus grave encore, en mai de cette année-là, Lucien se rendit à Gênes qui venait à nouveau d’être reprise par Louis XII, pour le féliciter de cette victoire et lui rappeler la protection qu’il lui devait. Las ! Cette démarche lui attira les foudres du roi de France qui le fit emprisonner et exigea la cession de la forteresse de Monaco. Devant sa résistance énergique, le Roi renonça et lui rendit sa liberté en lui renouvelant l’assurance de sa protection.Pendant les années qui suivirent Lucien entreprit la restauration de ses possessions mises à mal par les Génois et renforça les défenses de la forteresse du Rocher.

En août 1523, il connut le même sort que son frère en étant assassiné par son neveu Barthélemy Doria.

Son frère Augustin (?-1532), alors évêque de Grasse, lui succéda, comme seigneur viager de Monaco et engagea auprès du roi de France, alors François Ier, des poursuites pour se faire livrer le criminel. Mais le roi de France ne lui donna pas satisfaction car Barthélemy était aussi le neveu d’Andrea Doria, amiral de France et mercenaire qui servait le nouveau roi dans ses campagnes pour reprendre le Milanais.

Devant ce refus et sentant la faiblesse de l’engagement du Roi pour la sécurité du Rocher, Augustin engagea des pourparlers avec Charles Quint qui représentait la puissance montante dans cette péninsule italienne morcelée et déchirée par des luttes fratricides.

Le 5 novembre 1524 fut ratifié le traité de Burgos à Tordesillas. L’empereur Charles Quint accordait sa protection au seigneur de Monaco et reconnaissait la souveraineté et l’indépendance de Monaco et de ses possessions. Charles Quint en signe d’amitié pour son nouvel allié fit un bref séjour à Monaco du 5 au 9 août 1529 en se rendant en Italie pour recevoir des mains du pape la couronne d’empereur des Romains.

La protection des Espagnols allait durer de 1524 à 1641… soit plus d’un siècle !

La protection espagnole (1524-1641)

A la mort d’Augustin en 1532, son neveu Honoré était mineur. Il fut cependant déclaré seigneur de Monaco et confié à son tuteur Etienne Grimaldi que l’histoire du pays retiendra sous le nom d’Etienne le Gubernant. Placé devant des difficultés créées par les Espagnols mais aussi par les Français, lesquels profitant de la minorité du jeune seigneur, cherchaient à mettre la main sur la place forte, Etienne, avec l’assentiment de la population, se fit reconnaître, en 1540, comme père adoptif d’Honoré Ier et eut ainsi toute autorité pour gouverner Monaco ;

Le « règne » du Gubernant dura jusqu’à sa mort en 1561. Il essaya de contenir tant bien que mal les prétentions des Espagnols qui considéraient de plus en plus le Rocher comme leur possession, ce qui entraînait d’incessantes réclamations d’Etienne pour préserver la souveraineté d’Honoré Ier (1522-1581).

2 – L’affirmation de la possession de Monaco par les Grimaldi

L’affirmation de la possession de Monaco par les Grimaldi

Son fils, Catalan ( ?-1457), dont le règne fut très bref (1454-1457), fut lui aussi inquiété par ces luttes incessantes. En outre, il laissait le Rocher sans héritier mâle. Sa fille Claudine, âgée alors de huit ans, fut promise à son cousin Lambert Grimaldi (vers 1420-1494) afin de perpétuer le nom. La garde de l’enfant fut confiée à sa grand-mère Pomelline Frégoso, sœur du doge de Gênes.

En attendant la conclusion de ce mariage, l’administration du Rocher fut partagée entre Pomelline et Lambert dans des conditions telles qu’en 1458 un complot ourdi par celle-ci et des gens intéressés à sa cause, faillit lui être fatal. Lambert sut repousser ses assaillants et envoya Pomelline en résidence à Menton. Le 16 mars de cette même année, Lambert reçut le serment de fidélité des Monégasques et fut reconnu comme co-seigneur de Monaco mais aussi de Menton et de Roquebrune.

Dans le contexte des luttes incessantes entre Milanais et Génois, mais aussi en raison de la nécessité de trouver une protection auprès de la Maison de Savoie qui possédait le comté de Nice depuis 1388, Lambert inféoda les seigneuries de Menton et de Roquebrune au duc de Savoie. Cette décision dictée par les nécessités du moment sera lourde de conséquences pour la future Principauté lors des événements de 1848 et 1860.

Lucien Grimaldi

Cette garantie ne paraissant pas la plus sûre pour sa seigneurie, Lambert tenta un rapprochement avec la France du roi Louis XI. Cette politique aboutit à un traité signé le 25 février 1489 par le roi Charles VIII qui garantissait la protection du roi de France et reconnaissait à Lambert la pleine souveraineté sur ses possessions de Monaco, Menton et Roquebrune.

Lambert est le seigneur qui a su se garantir contre les visées des Génois mais aussi celles très pressantes des ducs de Milan, en se plaçant sous la protection des rois de France mais aussi de son voisin direct, les versatiles ducs de Savoie.

A sa mort, le 15 mars 1494, son fils Jean lui succèda.

Jean II (1468-1505) conforta l’alliance française et mit ses galères à la disposition de Louis XII, successeur de Charles VIII, pour des expéditions françaises destinées à reprendre le royaume de Naples. Il accompagna également le roi de France dans son entrée triomphale à Gênes en 1502. Mais en octobre 1505, Jean II, d’un caractère ombrageux, fut assassiné par son frère Lucien à la suite d’un obscur différend.

Lucien (1481-1523) se fit admettre comme nouveau seigneur par la population. Sa famille ne condamna pas son geste et le duc de Savoie lui accorda des lettres de rémissions. Le roi de France Louis XII n’eut pas la même mansuétude. Voyant la position affaiblie du seigneur de Monaco, le gouvernement de Gênes, toujours hostile aux Grimaldi, concentra à Vintimille une armée pour s’emparer de la forteresse en pensant que la France et la Savoie ne bougeraient pas. 

Le siège de Monaco dura du 6 décembre 1506 au 19 mars 1507. La lutte fut farouche pour enlever la place et détruire ses fortifications mais les Monégasques surent défendre âprement leur ville car des secours de la France et de la Savoie ils n’en eurent aucun !

1 – Les débuts et le Moyen Âge

Les débuts et le Moyen Âge

Place du Palais
Statue de « Malizia »

Depuis la plus haute Antiquité, la région de Monaco a été fréquentée par les hommes.

Les fouilles entreprises par le Prince Albert Ier (1848-1922), près de la frontière italienne actuelle, à Grimaldi au lieu-dit les Balzi Rossi (les Rochers Rouges en surplomb de la mer) et dans la grotte du Jardin Exotique de Monaco ont mis à jour des squelettes, des armes, des restes de poteries et des pierres taillées qui prouvent la présence de l’homme au bord du littoral méditerranéen dès le début de l’ère Quaternaire (à voir au Musée d’Anthropologie Préhistorique au Jardin Exotique).

Dans l’Antiquité, le Rocher de Monaco est notamment mentionné par le poète Virgile (70-19 av. J.C.) et l’on dit que Jules César aurait embarqué à Monaco pour rejoindre Rome après avoir pacifié la Gaule. Le remarquable Trophée d’Auguste à La Turbie est le témoin des victoires romaines sur les peuples ligures.

Mais, l’Histoire de Monaco commence au XIIIème siècle par l’installation d’une communauté génoise sur le Rocher pour défendre les voies maritimes commerciales de la République de Gênes menacées par les incursions des flottes barbaresques. En 1215 est construit à l’emplacement du Palais actuel, le Château Vieux qui abritera la première garnison génoise.

 

Rainier Ier Grimaldi

A cette époque la République de Gênes était déchirée par des luttes fratricides entre Guelfes (partisans du Pape) et Gibelins (partisans de l’Empereur).

Chassés de Gênes par les Gibelins, les Grimaldi s’installèrent sur le Rocher en prenant la Forteresse le 8 janvier 1297. Le guelfe François Grimaldi déguisé en moine s’y introduisit par ruse et, depuis ce fait d’arme, le blason des Grimaldi est flanqué de deux moines brandissant une épée (voir sur la Place du Palais à l’arrivée de la Rampe Major la statue de François Grimaldi, dit ‘’Malizia‘’).

La possession du Rocher, place stratégique, fut l’objet de luttes incessantes entre les Génois du parti gibelin et les Grimaldi. La forteresse défendue par Rainier Ier (vers 1267-1357), alors engagé au service du roi de France Philippe le Bel comme amiral, fut reprise par Gênes en 1301. Ce n’est qu’en 1332, avec Charles Ier (?-1357), que les Grimaldi récupèreront, mais pas pour longtemps, la forteresse de Monaco.
En 1346 et 1355, Charles Ier va étendre son domaine en achetant les seigneuries de Menton et de Roquebrune. Charles est considéré comme le premier seigneur de Monaco.

Rainier II (1350-1407), fils de Charles Ier, dut remettre la place aux Génois en 1357. Son fils Jean, qui deviendra Jean Ier (1382-1354), reprendra Monaco en 1419.

Mais Jean Ier connut de graves difficultés en raison de l’instabilité politique de cette région engendrée par les expéditions françaises pour s’emparer du duché de Milan et également de Gênes.

Saint Roman

C'est en 1868 que fut créé le Comité des Fêtes de la Saint -Roman par un groupe de Monégasques qui voulaient honorer un martyr: Roman. Ce soldat romain fut décapité sous le règne de Valérien le 9 août de l'an 258. Selon les anciens, ce saint, après Sainte Dévote, était très vénéré à Monaco (un ancien quartier de la Principauté, maintenant situé en France, porte le nom de Saint -Roman). Les festivités organisées tous les ans par le Comité des Fêtes de la Saint-Roman, dateraient depuis l'année 1543, lorsque le cardinal Millo envoya à la famille Terrazzani, alors propriétaire du domaine de Saint Roman, la relique honorée encore de nos jours. Toutes ces festivités, tant religieuses que populaires, se situent entre la fin du mois de juillet (a Madalenà) jusqu'à la date du Saint Patron, le 9 août (Austu). Dans les premiers temps, ces réjouissances se tenaient sur la promenade Sainte Barbe (sçi'a Canunera) et duraient pratiquement un mois. A l'origine les membres du Comité (soci), étaient tous des Monégasques ou des habitants du Rocher ( a Roca) et par tradition le flambeau passait de familles en familles. C'est encore le cas aujourd'hui et c'est ce qui fait la force du Comité dans le maintien des traditions locales. Actuellement, ces festivités se déroulent pour la partie populaire dans les Jardins Saint-Martin, près de la Porte-Neuve. Durant deux soirées, aux sons d'un orchestre, les membres dégustent une soupe de poisson ou une soupe au pistou avec des spécialités du pays. La partie religieuse commence par les "Litanies", la veille, et le 9 août, une grand-messe est célébrée à la Cathédrale à l'autel de Saint Roman. Avant la messe, les membres du Comité accompagnés de leurs enfants et petits-enfants, tous vêtus de costumes monégasques, donnent l'Aubade dans les rues du Rocher. Cette tradition qui rassemble les anciens et leurs enfants est le gage que le flambeau continuera de passer de générations en générations selon la devise du Comité: Per u mantegne dé nostre Tradiçiue.

Voir les paroles

Paroles Ange FASCIOLO - Musique Jo DI PASQUA

U FESTIN DE SAN RUMAN

Andamu tüti ünseme ün cumpania
Per s'amusà, ben ride, ben mangià
E suvra tütu cun bon alegria
U choe çin de suriyu e d'amiciçia
Per u festin, per u festin de San Ruman Drentu i nostri giardin de San Martin
Che d'a Roca gardu versu a marina
D'a Madalenza fint ' u mesu d'Austu
Per festesà u nostru caru…..San Ruman
D'a Sucietà tut ' i soci ünseme
Sença fatiga se dàn tantu da fà
Per u mantegne d'a nostra Tradiçiun
Sperandu amighi per ben s'amusà Andamu tüti ünseme… De tüt 'i qartié du me belu païse
D'u Javel, di Murin e Cundamina
D'e Reveire e tambin cheli dà Roca
Amighe e amighi vegnu tüt ' i per balà
E retruvarsi ünt ' i nostri giardin
Cun l'urchestra che sona sut ' ai pin
I bali du tempu passau
E tüti prunti a sgambetà.

LE FESTIN DE SAINT ROMAN

Allons tous ensemble en compagnie
Pour s’amuser, bien rire, bien manger
Et surtout avec beaucoup d’allégresse
Le cœur plein de soleil et d’amitié
Pour le festin, pour le festin de Saint Roman Dans nos jardins de Saint Martin
Qui du Rocher regardent vers la mer
Du mois de juillet jusqu’au mois d’août
Pour fêter notre cher…..Saint Roman
Du Comité tous les membres ensemble
Sans se fatiguer se donnent à faire
Pour le maintien de notre tradition
Attendant les amis pour bien s’amuser Allons tous ensemble… De tous les quartiers de mon beau pays
Du Javel, Moulins et Condamine
Des Révoires et aussi ceux du Rocher
Tous les amis viennent pour danser
Et se retrouver dans nos jardins
Avec l’orchestre qui joue sous les pins
Les airs du temps passé
Et tous prêts à gambader.

Les traditions de la principauté

La  Principauté sa réalité au travers de ses Traditions.


Monaco !… Comment un si petit pays a-t-il pu fêter en 1997 ses 700 ans d'existence alors qu'en Europe, dans le même temps, ont disparu des Etats plus vastes, et même des empires où le soleil ne se couchait jamais !…

En 1191, avec l'accord de l'Empereur germanique Henri VI, les génois vont s'installer sur le Rocher pour surveiller le passage des bateaux marchands et donner la chasse aux barbaresques qui entravent le libre passage dans ces eaux de la Méditerranée.

Dans l'Italie de cette seconde moitié du Moyen Age, les villes constituées en principautés ou en républiques se font une guerre incessante pour des raisons d'hégémonie commerciale ou pour le monopole de la circulation monétaire.

Ces luttes vont avoir un caractère politique très marqué en opposant dans chaque cité ou dans chaque famille les partisans des guelfes à ceux des gibelins : les tenants du Pape contre ceux de l'Empereur.

Les Grimaldi qui soutiennent le parti guelfe vont être chassés de Gênes.

Le 8 janvier 1297 un Grimaldi, François dit "Malizia", s'empare par la ruse de la forteresse du Rocher . Dans un premier temps, ce Rocher était envisagé par les Grimaldi comme moyen d'échange : leur retour à Gênes contre la restitution de la place forte. Pour des raisons politiques diverses et notamment leur alliance avec les rois de France, les Grimaldi ne pourront plus revenir à Gênes.
Ainsi, en portant les armes pour la France, Rainier Grimaldi – premier de la Dynastie- fut nommé Grand Amiral de France en 1305 après la victoire de la France sur les Flamands (Zierikzee).

Les Grimaldi vont s'installer sur le Rocher et y asseoir leur pouvoir. Charles Ier qui est le fondateur de la Seigneurie de Monaco, va acheter les   seigneuries voisines de Castillon (1345), de Menton (1346) et de Roquebrune (1355). Avec ces acquisitions se trouve constitué dans ses frontières qui dureront jusqu'en 1860 le pays de Monaco qui deviendra quelques siècles plus tard : la Principauté de Monaco.

Pour survivre dans ces périodes de grand trouble, Monaco qui représente un passage clé dans la navigation entre le levant et le ponant, va rechercher de grands protecteurs : l'Espagne de Charles Quint, puis la France de Louis XIII, mais surtout de Richelieu.

Le protectorat espagnol qui va durer 116 ans -de 1525 à 1641- n'apportera aux Grimaldi, en dehors d'une certaine tranquillité politique, aucun avantage matériel, les troupes espagnoles ayant même pris l'habitude de se considérer comme en pays conquis.

Honoré II  qui a pris le titre de Prince de Monaco, va chasser les Espagnols et conclure avec la  France un traité qui sera signé à Péronne, le 14 septembre 1641. Louis XIII reconnaît la souveraineté du Prince de Monaco et lui assure sa protection. 

Dès lors, pendant 152 ans les Princes et ce Pays vont connaître la bienveillante protection du roi de France.

 

De 1793 à 1815, pendant la Révolution et l'Empire, Monaco va disparaître. La Principauté, sous le nom de Fort Hercule, est rattachée au département français des Alpes-Maritimes.
 
A la chute de l'Empire les dispositions du traité de Péronne sont remises en vigueur par le Traité de Paris de 1814. Les Grimaldi retrouvent leurs droits sur la Principauté.Après les Cent Jours, le second traité de Paris de 1815 sera moins favorable. En effet, la Principauté est placée sous la protection du Roi de Piémont-Sardaigne.

La politique de la Cour de Turin visant à la renaissance de l'Italie par l'agrègement des provinces au Royaume de  Sardaigne va entraîner la sécession de Menton et de Roquebrune en 1848. Lors du référendum pour le rattachement du Comté de Nice à la France en 1860, ces communes choisiront la France.
A cette époque, la Principauté, comme les autres villes célèbres de la Côte d'Azur  connaîtra un développement prodigieux qui va lui donner le visage que nous lui connaissons aujourd'hui par le prisme déformant de Monte-Carlo.
 
La Constitution du 17 décembre 1962, qui est la seconde de Monaco après celle de 1911, édicte que la Principauté est un Etat souverain et son principe de gouvernement, la monarchie héréditaire et constitutionnelle.

Monaco, Etat d'une superficie de 197 hectares, est entré à l'Organisation des Nations Unies le 28 mai 1993.

Etat moderne, la Principauté a des institutions comparables à celles des Etats démocratiques.Le Prince Souverain est le chef de l'Etat, il est représenté par un Ministre d'Etat qui assure des fonctions de Gouvernement assisté par un Conseil de Gouvernement composé de quatquatre Conseillers (Finances et Economie/ Intérieur/ Equipement - UrbanismeEquipement-Urbanisme/Relations Extérieures et Affaires Sociales).Le pouvoir législatif est assuré par une assemblée élue au suffrage universel (seulement les monégasques sont électeurs et éligibles) composée de 24conseillers élus pour 5 ans.


La loi est l'expression des volontés communes du Prince et du Conseil National.Le pouvoir judiciaire relève de la souveraineté du Prince. La justice est rendue en son nom par les Cours et les Tribunaux.La Principauté forme une seule commune administrée par un Maire et des Conseillers communaux élus au suffrage universel, pour une durée de 4 ans.

Les acteurs de la vie socio-économique sont représentés au sein du Conseil Economique et Social.

 

Photo Monaco - Procession de la Fête Dieu - 1900.jpg

Monaco un pays moderne mais aussi un pays de traditions.

Quoi de plus symbolique pour rappeler les 700 ans de la Dynastie des Grimaldi, que l'érection sur la Place du Palais, d'une statue représentant François Grimaldi "Malizia" en bure de moine et cachant une épée. Et comment oublier que nos ancêtres affrontaient armes à la main leurs ennemis aux cris de Devota !…Devota !… Sainte Dévote c'est le mythe fondateur.

Elle est vénérée par la famille princière et la population depuis des temps immémoriaux. La Sainte est aussi la patronne de la Principauté. Elle est fêtée le 27 janvier.
Ancienne tradition également, comme dans tous les pays de la chrétienté, la procession du Vendredi Saint avec la participation des Pénitents de la Vénérable Archiconfrérie de Notre Dame de la Miséricorde et de la population.

Le solstice d'été est marqué par les grands feux de joie allumés dans tous les quartiers. Ces feux sont consacrés à Saint Jean le Baptiste.

Saint Nicolas, saint patron du Comité des Traditions, est fêté le 6 décembre par tous les enfants des établissements scolaires de la Principauté.

Saint Roman est également fêté au mois d’août par un Comité qui  fait célébrer une messe et organise sur le Rocher des manifestations populaires.

Enfin, autre tradition votive, la Procession du Vœu (jour de l'Immaculée Conception). Cette procession est renouvelée depuis 1632, en remerciement à la Vierge pour la fin de la peste qui ravageait Monaco.

Pour terminer l'année, le traditionnel "Pan de Natale" préparé la veille de Noël pour remercier le Seigneur de ses bienfaits et pour ceux à venir.

Voilà le fonds ancien des traditions monégasques essentiellement issu de la pratique religieuse. Ces manifestations sont devenues aujourd'hui des Traditions, mais pendant des siècles elles ont rythmé la vie de nos anciens...

Pratiques religieuses : le ciment de cette petite nation.

La pratique religieuse primitive et l'exercice du culte avaient lieu dans une chapelle dédiée à Sainte Dévote au Vallon des Gaumates, la colonie génoise qui est installée sur le Rocher va obtenir du Pape Innocent IV, en 1247, l'autorisation d'édifier une chapelle à proximité du Château Vieux consacrée à Saint Nicolas, mais cet édifice religieux fut placé sous la juridiction de l'évêque de Nice.

Un siècle plus tard, quand Charles Ier, Seigneur de Monaco, va agrandir sa seigneurie en y adjoignant Roquebrune et Menton, les édifices religieux se trouvant sur ces domaines vont rester sous la juridiction de l'évêque de Vintimille.

Cette situation paradoxale d'une Principauté dépendant au spirituel de deux évêques va perdurer jusqu'en 1793. Pendant le premier Empire Monaco, Roquebrune et Menton dépendront de l'Evêque de Nice. Mais, durant  près de trois siècles, les Princes de Monaco vont s'accommoder de cette dualité car, en fait, ils détenaient la prérogative qui leur donnait un droit essentiel sur l'administration des églises dans ces deux parties de la Principauté : le droit de patronat, c'est à dire le droit de nommer les curés qui recevaient ensuite l'institution canonique des évêques concernés.

A la Restauration en 1814 va à nouveau se poser le problème de cette double juridiction ecclésiale. Des négociations seront engagées par le Prince Honoré V avec le Vatican dès 1822 pour demander la création d'une Abbaye "nullius diocesis" relevant directement de Rome. Les négociations vont aboutir le 30 avril 1868. L'autonomie religieuse de la Principauté est acquise et consacrée. Un premier Administrateur apostolique relevant du Pape est nommé, mais tout acte épiscopal en matière religieuse devra être approuvé par le Prince avant publication. Cette situation fut cependant la source de plusieurs conflits entre le Prince et l'Administrateur apostolique.

La Principauté, amputée des communes de Roquebrune et de Menton, poursuivit ses négociations avec le Saint-Siège pour cette fois demander la création du diocèse de Monaco. Charles III va obtenir du Pape Léon XIII une Bulle "Quemadmodum solicitus pastor" , en date du 15 mars 1887, érigeant la Principauté en Evêché. Par une ordonnance du 28 septembre 1887, le Prince Charles  III va la rendre exécutoire et lui donner force de loi. Il nomme le premier évêque de Monaco : Monseigneur Charles Theuret jusqu'alors Administrateur apostolique de la Principauté.

Célébration de la fête de la Saint-Jean 2013 sur la place du Palais. © Archives du Palais Princier – Gaetan Luci

A l'origine le Diocèse de Monaco comprenait quatre paroisses :

  • la Paroisse du Palais,

  • la Paroisse de la Cathédrale,

  • la Paroisse Sainte Dévote,

  • la Paroisse Saint Charles,

avec l'urbanisation des nouveaux quartiers, vont s'ajouter :

  • la Paroisse Saint Martin,

  • et tout récemment à Fontvieille, la Paroisse Saint Nicolas.

Par cet Acte pontifical qui a valeur de Traité entre Monaco et le Vatican, se trouve ainsi organisée la vie spirituelle de la Principauté.

C'est aussi une profession de foi envers l'Eglise Catholique, Apostolique et Romaine qui perdure depuis 700 ans. 
Si le Prince conserve son droit de patronat pour la nomination de l'évêque et des curés, il est reconnu à l'évêque un principat spirituel sur l'enseignement dans toutes les écoles religieuses comme laïques. C'est ainsi que pendant de longues années la jeunesse fut formée par les Frères des Ecoles Chrétiennes et par les Dames de Saint Maur.

Actuellement, à la suite du départ de ces congrégations de Monaco, en raison de la crise des vocations qu'elles connaissent, l'enseignement primaire et secondaire, à l'exception d'un seul établissement à caractère confessionnel, relève de l'Education Nationale et les cours sont dispensés par des enseignants laïcs. Cependant, dans chaque établissement l'enseignement religieux y est encore donné par des aumôniers.

En 1981, en raison des orientations nouvelles définies par le Concile Vatican II, les dispositions de la Bulle de 1887 ont été modifiées en accord avec le Saint-Siège. Une Convention du 27 juin 1981 règle les nouveaux rapports entre Monaco et l'Eglise Catholique.

 

Par cette Convention le Siège épiscopal est élevé à la dignité d'Archevêché.

Le Prince fait abandon de son droit de patronat. L'Archevêque qui est désormais nommé par le Pape, après consultation du Prince, a l'autorité pour pourvoir à toutes les charges ecclésiastiques.
Cette déclaration de foi d'un Etat pour la religion catholique que l'on retrouve dans le texte de la Constitution de 1962, n'empêche pas que Monaco reconnaisse comme un droit fondamental constitutionnel, la liberté des cultes.
Voilà des pratiques qui démontrent à notre époque moderne un fort attachement religieux mais qui n'excluent pas la tolérance qui a toujours caractérisé le Monégasque.

Une langue

Petit pays qui a compris que pour survivre il ne fallait pas  se renfermer sur soi-même mais s'ouvrir aux influences extérieures. C'est ainsi que la langue de nos anciens sera remplacée par le français, langue qui était étrangère à nos contrées jusqu'à la fin du 19ème siècle.

A l'origine, le langage était celui des gens de Gênes venus occuper le Rocher, mais au fil des siècles, cette langue ligure, coupée de ses sources génoises, s'est adaptée au milieu local pour en arriver à créer son propre parler : le monégasque. Cette langue s'est enrichie de l'apport d'autres communautés ayant un contact avec Monaco, comme les Provençaux, les Vintimillois ou les Piémontais. Le monégasque est une langue d'assimilation, elle montre, sans doute d'une manière inconsciente, la volonté d'une population de vivre tournée vers l'extérieur mais en affirmant son identité par son langage.

Cette langue n'a pas résisté au français qui, à l'époque moderne, était la langue du progrès et de communication obligée avec les hivernants qui venaient sur la Côte d'Azur.

Arrivée sur la place du Palais de la Procession de la Fête-Dieu vers 1950

Le Comité

Pour lutter contre le risque de perdre notre identité a été créé en 1924, par des représentants des vieilles familles monégasques, le Comité National des Traditions Monégasques qui a notamment parmi ses missions :

  • le maintien des traditions civiles et religieuses,

  • la conservation et la promotion de la langue monégasque,

  • la conservation du patrimoine monégasque.

Les traditions civiles et religieuses sont maintenues. La langue monégasque, bien que n'étant plus une langue de communication courante, est enseignée aux  jeunes dans les établissements scolaires de Monaco et peut être présentée au diplôme du baccalauréat. Elle est enseignée également aux adultes afin que puisse se recréer dans les familles les conditions d'un retour à son usage courant.

Ces missions fondamentales au maintien de l'identité monégasque seront, pour l'avenir renforcées par une autre priorité qui tient à cœur au Comité : celle de la Conservation du patrimoine matériel  grâce au Musée du Vieux Monaco, mais également de son patrimoine immatériel grâce à la diffusion de la langue et de la culture monégasques par les moyens modernes de l’Internet.

La fête du prince

Le cérémonial actuel de la Fête Nationale remonte au règne du Prince Charles III

à l'époque où la Principauté devient un Etat moderne et réellement indépendant avec son pavillon national, sa représentation diplomatique à l'étranger et les traités signés avec différentes puissances.

Dès la deuxième année de son règne, en 1857, Charles III décide que le 4 novembre, jour de la fête de son saint patron, soit déclaré «Fête du Souverain».

Sous son règne, la fête patronale du Souverain, que les Monégasques appellent «Fête du Prince», est régulièrement célébrée par un Te Deum en l'église Saint-Nicolas (la Cathédrale dont la construction commencera en janvier 1875, ne sera inaugurée, inachevée, qu’en avril 1884) auxquels assistent le Gouverneur Général de la Principauté (Ministre d’Etat depuis février 1911), les fonctionnaires, les magistrats en corps et jusqu'en 1859, les officiers de la garnison sarde, remplacés en 1860 par les officiers de la Garde Nationale monégasque formée en 1848 (et dissoute au début du XIXe siècle). En 1862, le Gouverneur Général et les fonctionnaires se rendent en cortège du Palais Princier à l’église paroissiale précédés de la Garde Nationale. C'est en 1863 que pour la première fois sera joué l'‹‹air national» (actuel Hymne Monégasque) à l'église. A partir de 1864 la Garde Nationale, devenue en 1865 Milice Nationale, escorte le cortège qui va de l’Hôtel du Gouvernement à l’église et forme la haie dans cette dernière. En 1870, les Gardes du Prince remplaçant la Milice Nationale dissoute et les Carabiniers font la haie dans l’église. Dès 1871, après le Te Deum, la première prise d'armes a lieu sur la place du Palais avec la Compagnie des Gardes du Prince. Il y a aussi bien entendu des réjouissances, un grand feu d'artifice, des concerts et des jeux populaires sur le Rocher. Ce n’est qu’en 1875 que les Carabiniers participeront à la revue.

Après la mort du Prince Charles III (10 septembre 1889), par une Ordonnance Souveraine du 8 mai 1890 le Prince Albert Ier fixe au 15 novembre, jour de la Saint-Albert, la Fête du Prince.

En 1903, la Compagnie des Gardes étant en voie de dissolution la revue du 15 novembre ne comprend que les seuls Carabiniers. En 1911, les Sapeurs-Pompiers participent à la prise d’armes et y seront désormais présents.

Le Prince Albert Ier meurt le 26 juin 1922. La fête du Prince Louis II, ayant lieu le 25 août, posait un problème : la Principauté, à cette époque, ne connaissait qu'une saison d'hiver et août était le mois des congés et des fermetures des commerces. Le Prince décide alors, par Ordonnance du 17 juillet 1922, de fixer la «Fête du Souverain» (terme employé dans l'Ordonnance) au 17 janvier, jour de la Saint-Antoine Abbé, fête patronale de sa petite fille, la Princesse Antoinette (le Prince Rainier naîtra l’année suivante). Dès 1923, le Journal de Monaco emploie le terme de «Fête Nationale».

Le Prince Louis II étant décédé le 9 mai 1949, le 19 novembre 1949 est célébrée «l'accession au trône» (Le Journal de Monaco parle aussi de «couronnement») du Prince Rainier III. Les réjouissances, selon la volonté du Souverain, seront reportées au 11 avril 1950 (Journal de Monaco, 21 novembre 1949), jour de la Fête Nationale fixée par l'Ordonnance Souveraine n° 31 datée du 4 juillet 1949 et qui correspond à la fête du bienheureux Rainier. Toutefois, l'Ordonnance Souveraine n° 465 du 27 octobre 1951 reportera définitivement au 19 novembre la Fête Nationale, le 11 avril 1952 étant la date du vendredi saint (Journal de Monaco, 3 novembre 1952). Le 19 novembre, on fête également la Saint-Rainier.

Le 19 novembre 1952, pour la première fois, un détachement de la Police participe à la revue aux côtés des Carabiniers et des Sapeurs-Pompiers.

S.A.S. le Prince Albert II a conservé la date du 19 novembre, de préférence à celle du 15 novembre, jour de la Saint-Albert, pour célébrer la Fête Nationale.

Sonothèque

HYMNE MONEGASQUE - Fanfare des Carabiniers du Prince 1:14

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INU NACIUNALE MUNEGASCHU (Estratu – Parole de Lui Notari – 1931) …Despei tugiù sciü d’u nostru paise, Se ride au ventu u meme pavayun ! Despei tugù a curù russa e gianca è stà r’emblema d’a nostra libertà ; grandi e pisciui r an tugiù respetà !…. Amu avüu sempre ra meme tradiçiun ; Amu avüu sempre ra meme religiun ; Amu avüu, pè u nostru ùnu, i meme Principi tugiù, e düsciün nun pura ne fa scangià tantu ch’au cielu u suriyu lüjerà Diu n’agiüterà E maï d¨sciün nun purà ne fa scangià ; Düsciün !….. ***************** HYMNE NATIONAL MONEGASQUE (Extrait – Paroles de Louis Notari – 1931) …Depuis toujours sur notre pays, Rit au vent le même drapeau ! Depuis toujours les couleurs rouge et blanche Ont été l’emblème de notre indépendance ; Grands et petits les ont toujours respectées !… Nous avons toujours eu la même tradition ; Nous avons toujours eu la même religion ; Nous avons toujours à l’honneur, d’avoir les mêmes Princes, et personne ne pourra nous faire changer tant qu’au ciel le soleil luira ; Dieu nous aidera et jamais personne ne pourra nous faire changer ; personne !…….


HYMNE MONEGASQUE - Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo 1:17

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INU NACIUNALE MUNEGASCHU (Estratu – Parole de Lui Notari – 1931) …Despei tugiù sciü d’u nostru paise, Se ride au ventu u meme pavayun ! Despei tugù a curù russa e gianca è stà r’emblema d’a nostra libertà ; grandi e pisciui r an tugiù respetà !…. Amu avüu sempre ra meme tradiçiun ; Amu avüu sempre ra meme religiun ; Amu avüu, pè u nostru ùnu, i meme Principi tugiù, e düsciün nun pura ne fa scangià tantu ch’au cielu u suriyu lüjerà Diu n’agiüterà E maï d¨sciün nun purà ne fa scangià ; Düsciün !….. ***************** HYMNE NATIONAL MONEGASQUE (Extrait – Paroles de Louis Notari – 1931) …Depuis toujours sur notre pays, Rit au vent le même drapeau ! Depuis toujours les couleurs rouge et blanche Ont été l’emblème de notre indépendance ; Grands et petits les ont toujours respectées !… Nous avons toujours eu la même tradition ; Nous avons toujours eu la même religion ; Nous avons toujours à l’honneur, d’avoir les mêmes Princes, et personne ne pourra nous faire changer tant qu’au ciel le soleil luira ; Dieu nous aidera et jamais personne ne pourra nous faire changer ; personne !…….


HYMNE MONEGASQUE - Orchestre et Choeurs 1:15

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INU NACIUNALE MUNEGASCHU
(Estratu – Parole de Lui Notari – 1931)

…Despei tugiù sciü d’u nostru paise,
Se ride au ventu u meme pavayun !
Despei tugù a curù russa e gianca
è stà r’emblema d’a nostra libertà ;
grandi e pisciui r an tugiù respetà !….

Amu avüu sempre ra meme tradiçiun ;
Amu avüu sempre ra meme religiun ;
Amu avüu, pè u nostru ùnu,
i meme Principi tugiù,
e düsciün nun pura ne fa scangià
tantu ch’au cielu u suriyu lüjerà
Diu n’agiüterà
E maï d¨sciün nun purà ne fa scangià ;
Düsciün !….. ***************** HYMNE NATIONAL MONEGASQUE
(Extrait – Paroles de Louis Notari – 1931)

…Depuis toujours sur notre pays,
Rit au vent le même drapeau !
Depuis toujours les couleurs rouge et blanche
Ont été l’emblème de notre indépendance ;
Grands et petits les ont toujours respectées !…

Nous avons toujours eu la même tradition ;
Nous avons toujours eu la même religion ;
Nous avons toujours à l’honneur,
d’avoir les mêmes Princes,
et personne ne pourra nous faire changer
tant qu’au ciel le soleil luira ;
Dieu nous aidera
et jamais personne ne pourra nous faire changer ;
personne !…….

Distinctions honorifiques decernées à l'occasion de la fête nationale - 

Avec l'aimable autorisation de l'Association Numismatique de Monaco

Les décorations se classent en deux familles :

 

I - LES ORDRES PRINCIERS

 

  •       Ordre de Saint Charles
  •       Ordre de la Couronne
  •       Ordre des Grimaldi
  •       Odre du Mérite Culturel

 

II - LES MEDAILLES MONEGASQUES

 

  •       Médaille d'Honneur
  •       Agrafe des Services Exceptionnels
  •       Médaille de la Reconnaissance de la Croix Rouge Monégasque
  •       Médaille de l'Education Physique et du Sport
  •       Médaille du Travail
  •       Médaille du Mérite National du Sang

Ordre de Saint-Charles  

Institué par Ordonnance n°56 du 15 mars 1858, modifiée le 23 décembre 1966, pour récompenser le mérite et reconnaître les services rendus à l’Etat ou à la Personne du Prince, il comprend cinq classes : Grand-Croix, Grand Officier, Commandeur, Officier, Chevalier.
La décoration consiste en une croix d’or, à quatre branches en émail blanc bordé de rouge, garnies de huit pointes d’or portant au centre un médaillon appliqué au milieu de la croix, d’un côté, sur émail rouge un double C avec la Couronne Princière, légende en or sur émail blanc «PRINCEPS ET PATRIA***», de l’autre, écu fuselé de gueules et d’argent, en émail rouge et blanc, légende sur émail blanc «DEO JUVANTE***». La croix, entourée d’une couronne de laurier et d’olivier en émail vert, est surmontée de la Couronne Princière en or.
La plaque consiste en une étoile à huit rayons d’argent à pointes de diamant, au centre

du médaillon appliqué, le double C et la légende comme précédemment.
Ruban large de trente-huit millimètres, composé de trois bandes verticales d’égale largeur, celle du centre blanche et les deux autres rouges avec liseré blanc.

Ordre de la Couronne

Institué par Ordonnance Souveraine du 20 juillet 1960, modifiée le 23 décembre 1966, pour rendre un hommage public exceptionnel à des mérites éminents, il comprend cinq classes : Grand-Croix, Grand Officier, Commandeur, Officier, Chevalier.
La décoration consiste en une croix en argent à quatre branches, chacune subdivisée en cinq rayons dont celui du milieu est d’or, les branches en sont reliées par le monogramme en or de S.A.S. le Prince RAINIER III, portant son chiffre dynastique, avec au centre,

à l’avers la couronne Princière en or et émail rouge sur fond d’émail blanc cerclé d’argent, au revers, un écu d’or portant le fuselé des Armes de la Famille Souveraine. Cette croix est suspendue à une bélière également en or, mi-partie chêne et mi-partie laurier.
La plaque consiste en une croix comme ci-dessus, mais sans bélière, avec au centre la Couronne Princière sur fond d’émail blanc, cerclé de fusées d’argent.
Ruban large de trente-sept millimètres, vert olive, coupé verticalement, en son milieu, par un filet rouge grenat.

Ordre de Grimaldi

Institué par Ordonnance Souveraine du 18 novembre 1954, modifiée les 19 juillet 1960 et 23 décembre 1966, pour distinguer et récompenser les personnes qui auront contribué au prestige de la Principauté, il comprend cinq classes : Grand-Croix, Grand Officier, Commandeur, Officier, Chevalier.
La décoration consiste en une croix à quatre branches, en émail blanc, sommée de la Couronne Princière et portant d’un côté, au centre, le Sceau de S.A.S. le Prince Rainier III représentant un cavalier galopant, avec écu fuselé sur la poitrine et entouré de la légende «Rainier Grimaldi Prince de Monaco», et de l’autre côté la légende «Principaute de Monaco - MCML».
La plaque consiste en une étoile en argent formée de seize branches et portant au centre le Sceau de S.A.S. le Prince Rainier III entouré de la légende «Rainier Grimaldi Prince de Monaco», en or. Ruban blanc avec liseré rouge

Ordre du Mérite Culturel

Institué par Ordonnance Souveraine du 31 décembre 1952, pour distinguer et récompenser les personnes qui auront participé, par leurs oeuvres ou leur enseignement, au développement des arts, des lettres et des sciences à Monaco ou qui, même à l’étranger, auront contribué, dans ces domaines, au rayonnement intellectuel de la Principauté, il comprend trois classes : Commandeur, Officier et Chevalier.
La décoration consiste en une médaille ronde à double face, entourée de feuilles de laurier stylisées, surmontée de la Couronne Princière. Elle est du module de trente-huit millimètres en bronze pour le grade de chevalier, en argent pour celui d’officier, du module de cinquante-quatre millimètres en vermeil pour le grade de commandeur. Elle présente à l’avers au centre un double R surmonté de la Couronne Princière, cerclé de fusées et de la légende «Principaute de Monaco - 1952», au revers les attributs des arts, des lettres

et des sciences, avec en exergue les mots «Arts-Lettres-Sciences», le tout cerclé de petites fusées.
Ruban large de trente-sept millimètres, de couleur ponceau avec, au centre dans le sens de la longueur, une suite de fusées blanches espacées entre elles.

Médaille d'Honneur 

Instituée par Ordonnance du 5 février 1894, modifiée par Ordonnances Souveraines du 20 avril 1925 et du 13 novembre 1952, pour récompenser le dévouement ainsi que les services exceptionnels civils et militaires, elle comporte une première classe en or rapidement remplacée par du vermeil, une deuxième classe en argent, une troisième classe en bronze.
Du module de trente-deux millimètres, elle est maintenue par un anneau ouvragé de même métal, d’une largeur de trente-quatre millimètres. Elle présente à l’avers l’effigie du Prince Souverain avec la légende «Rainier III Prince de Monaco», entourée d’une large couronne mi-feuille de chêne, mi-feuille de laurier, surmontée des mots «Principaute de Monaco».

Au revers est inscrit le mot «Devoir», et sur la partie inférieure, la date «5 février 1894».
Ruban large de trente millimètres, fuselé rouge et blanc dans le sens de la longueur pour les deux premières classes et mi-parti rouge et blanc dans le sens de la longueur pour la troisième classe

 Agrafe des Services Exceptionnels

Une Ordonnance Souveraine du 7 avril 1951, modifiée le 23 décembre 1966, a institué une «Agrafe» dite des «services exceptionnels» pour récompenser les actes de courage ou de dévouement ainsi que les services exceptionnels rendus par des militaires à S.A.S. le Prince Souverain.
Cette agrafe comporte un avers en relief représentant le Sceau Princier, entouré de la devise «Honneur-Devouement-fidelite», plaqué sur une couronne mi-chêne, mi-olivier,

le tout surmonté par deux glaives romains entrecroisés.
Cette Agrafe, portée sur le ruban de la Médaille d’Honneur de 1ère classe, est frappée en or fin, vermeil, argent ou bronze.

Médaille de la Reconnaissance de la Croix Rouge Monégasque

Instituée par Ordonnance Souveraine du 16 octobre 1950 pour récompenser le dévouement et les services exceptionnels rendus à la Croix-Rouge sur le plan international ou sur le plan national, elle comporte une première classe en or rapidement remplacé par du vermeil,une deuxième classe en argent, une troisième classe en bronze.

Du module de trente millimètres, elle présente sur sa face l’effigie du Prince Souverain entourée de la légende «Rainier III - Prince de Monaco». Au revers figure l’insigne de la Croix-Rouge, entouré de deux branches d’olivier et surmonté de la légende  «Reconnaissance Croix-Rouge Monegasque» et de la date de l’avènement du Prince Souverain.

Le ruban, large de trente millimètres, est de couleur rouge, avec une fusée blanche ayant en son centre une croix rouge. Une barrette portant le millésime de l’année où la médaille est décernée, est agrafée sur le ruban.

Avers Reconnaissance Croix Rouge ( Or)
Avers Reconnaissance Croix Rouge ( Argent)
Avers Reconnaissance Croix Rouge (Bronze)

Médaille de l'Education Physique et des Sports

Instituée par Ordonnance Souveraine du 20 août 1939, pour récompenser les personnes qui, par des performances remarquables, par une pratique continue et exemplaire ou par leur enseignement contribuent au développement de l’éducation physique et des sports dans la Principauté, elle comporte une première classe en or rapidement remplacé par du vermeil,

une deuxième classe en argent, une troisième classe en bronze.
Du module de trente millimètres, elle est maintenue par un anneau comportant à sa base une chute de feuilles de laurier. La face présente l’effigie du Prince Louis II surmontée de la légende  «Louis - Prince de Monaco», la partie inférieure porte la date de l’Ordonnance d’institution.

Au revers, figurent deux branches de laurier surmontant un flambeau en intaille sur lequel sont inscrits les mots «Education Physique et Sport».
Le ruban large de trente millimètres est composé de trois bandes verticales d’égale largeur,

celle du centre étant verte et les deux autres blanches avec liseré vert.

Médaille du Travail

Instituée par Ordonnace Souveraine n°284 du 6 décembre 1924, pour récompenser les bons services des travailleurs, elle comporte une première classe en argent et une deuxième classe en bronze.

Du module de 30 millimètres, elle est maintenue par une bélière formée d'un anneau recouvert à sa base de feuilles de lauriers et de chêne sur l'avers et le revers.L'avers porte l'effigie du Prince Louis II surmonté de la légende "Louis II Prince de Monaco", la partie inférieure porte la date de l'avènement du Prince "17 janvier 1923".

Le revers porte au centre une couronne formée d'une branche de laurier et d'une branche de chêne traversé par une bande centrale, en haut se trouve la légende "Principauté de Monaco" et en bas la légende "Honneur * Travail"

Le ruban large de 32 millimètre se compose pour la médaille d'argent de quatre bandes rouges sur fond blanc, dont celles extérieures portent une bande fuselée blanche. Celui de la médaille de bronze est composé de trois bandes rouges sur fond blanc séparées par un intervale blanc du tiers de la largeur du ruban.

Médaille du Mérite National du Sang

Instituée par Ordonnance Souveraine du 30 juillet 1993 modifiée par l’Ordonnance Souveraine n°15.821 du 5 juin 2003 pour récompenser le dévouement et les mérites

des donneurs de sang, elle comporte une première classe en vermeil, une deuxième

classe en argent, une troisième classe en bronze.
Du module de trente millimètres, elle présente à l’avers, en relief, l’effigie du Prince Souverain, entourée de la légende «Rainier III - Prince de Monaco», au revers la figuration en relief, d’une goutte de sang entourée de la légende «Mérite National du Sang».
Elle est portée du côté gauche de la poitrine, suspendue par un ruban large de trente-sept millimètres, bordé d’un liseré rouge, sur un fond blanc, coupé verticalement de seize filets rouge vif.

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