Le dicton du jour

« Russu de sëra, belu tempu spera, russu de matìn, ventu e àiga per camìn »

Rouge du soir, le beau temps espère, rouge du matin vent et pluie par chemin

Monaco à travers les Siècles

Un brin d’histoire sur le pays

Blog

10 – Le renouveau

Le renouveau

Mais, cette situation nouvelle donnait au Prince Charles III la stature nouvelle d’un chef d’Etat, libre de toute entrave politique et apte à traiter avec les autres nations Européennes. C’est sous son règne que la Principauté va commencer à établir des relations diplomatiques en nommant des consuls ou en ouvrant des légations. Le Prince signera et adhérera à de nombreux traités pour affirmer sa souveraineté.

Sur le plan économique, une embellie commence à se dessiner. Le Prince Charles III donne son nom au quartier des Spélugues. Il encouragera, grâce aux judicieux conseils de sa mère la Princesse Caroline, l’implantation d’un cercle de jeux destiné aux riches étrangers qui découvrent ce que l’on va bientôt baptiser la Côte d’Azur.

Monte-Carlo, créé par Ordonnance Souveraine du 1er juin 1866, allait devenir le lieu privilégié de villégiature de riches hivernants. La Société des Bains de Mer, créée le 26 avril 1856, aura le monopole des jeux, à charge pour elle de créer et de gérer certains services d’intérêt général, comme l’éclairage et le nettoyage de la ville, la distribution de l’eau et du gaz, ainsi que les services de transport entre Monaco et Nice.

Ces nouvelles activités et l’afflux d’étrangers allaient créer une situation propice à l’expansion économique, à tel point que le Prince Charles III prit la décision, par une Ordonnance Souveraine du 8 février 1869, d’abolir tous les impôts directs perçus par le Trésor princier.

Monte-Carlo allait entrer de plain pied dans ce que l’on appellera la Belle Epoque. La Société des Bains de Mer organisera une vie mondaine et culturelle à l’égal des grandes capitales européennes, qui portera très haut la réputation de Monte-Carlo.

Le Prince Albert Ier

Albert Ier (1848-1922) succèdera à son père, le 10 septembre 1889. Ayant recueilli un pays en plein développement, il se consacrera à sa passion : la mer. Ses campagnes scientifiques sur les océans et vers le grand Nord polaire, ainsi que la qualité de ses recherches et travaux scientifiques lui valurent le titre de Prince Savant. Il fut à l’origine de la création d’une science nouvelle que l’on nommera l’Océanographie. Devant la richesse du produit de ses nombreuses campagnes, le Prince fera construire le Musée océanographique, qu’il voulut comme un temple dédié à la Mer.

Ses activités scientifiques ne le détournèrent cependant pas de ses responsabilités de souverain. Il donnera aux Monégasques leur première Constitution, le 5 janvier 1911. Par ce texte le Prince renonce à son pouvoir absolu et déclare que la Principauté est désormais une monarchie constitutionnelle.

1 – Les débuts et le Moyen Âge

Les débuts et le Moyen Âge

Place du Palais
Statue de « Malizia »

Depuis la plus haute Antiquité, la région de Monaco a été fréquentée par les hommes.

Les fouilles entreprises par le Prince Albert Ier (1848-1922), près de la frontière italienne actuelle, à Grimaldi au lieu-dit les Balzi Rossi (les Rochers Rouges en surplomb de la mer) et dans la grotte du Jardin Exotique de Monaco ont mis à jour des squelettes, des armes, des restes de poteries et des pierres taillées qui prouvent la présence de l’homme au bord du littoral méditerranéen dès le début de l’ère Quaternaire (à voir au Musée d’Anthropologie Préhistorique au Jardin Exotique).

Dans l’Antiquité, le Rocher de Monaco est notamment mentionné par le poète Virgile (70-19 av. J.C.) et l’on dit que Jules César aurait embarqué à Monaco pour rejoindre Rome après avoir pacifié la Gaule. Le remarquable Trophée d’Auguste à La Turbie est le témoin des victoires romaines sur les peuples ligures.

Mais, l’Histoire de Monaco commence au XIIIème siècle par l’installation d’une communauté génoise sur le Rocher pour défendre les voies maritimes commerciales de la République de Gênes menacées par les incursions des flottes barbaresques. En 1215 est construit à l’emplacement du Palais actuel, le Château Vieux qui abritera la première garnison génoise.

 

Rainier Ier Grimaldi

A cette époque la République de Gênes était déchirée par des luttes fratricides entre Guelfes (partisans du Pape) et Gibelins (partisans de l’Empereur).

Chassés de Gênes par les Gibelins, les Grimaldi s’installèrent sur le Rocher en prenant la Forteresse le 8 janvier 1297. Le guelfe François Grimaldi déguisé en moine s’y introduisit par ruse et, depuis ce fait d’arme, le blason des Grimaldi est flanqué de deux moines brandissant une épée (voir sur la Place du Palais à l’arrivée de la Rampe Major la statue de François Grimaldi, dit ‘’Malizia‘’).

La possession du Rocher, place stratégique, fut l’objet de luttes incessantes entre les Génois du parti gibelin et les Grimaldi. La forteresse défendue par Rainier Ier (vers 1267-1357), alors engagé au service du roi de France Philippe le Bel comme amiral, fut reprise par Gênes en 1301. Ce n’est qu’en 1332, avec Charles Ier (?-1357), que les Grimaldi récupèreront, mais pas pour longtemps, la forteresse de Monaco.
En 1346 et 1355, Charles Ier va étendre son domaine en achetant les seigneuries de Menton et de Roquebrune. Charles est considéré comme le premier seigneur de Monaco.

Rainier II (1350-1407), fils de Charles Ier, dut remettre la place aux Génois en 1357. Son fils Jean, qui deviendra Jean Ier (1382-1354), reprendra Monaco en 1419.

Mais Jean Ier connut de graves difficultés en raison de l’instabilité politique de cette région engendrée par les expéditions françaises pour s’emparer du duché de Milan et également de Gênes.

© Comité National des Tradtions Monégasques 2018
Siège Social - 2, rue Emile de Loth - MONACO-VILLE - 98000 MONACO Tél : +377 93 50 57 28